Une bouffée d'oxygène

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Eclairage nocturne : la fin du gaspillage ?

A partir du 1er juillet 2013, la nouvelle réglementation relative à l’éclairage nocturne des bureaux, magasins et façades de bâtiments entrera en vigueur. Comme le stipule l’arrêté du 25 janvier 2013, les vitrines de magasins de commerce et d’exposition devront éteindre leurs éclairages au plus tard à une heure du matin ou une heure après la fin d’occupation des locaux. Ils ne pourront être rallumés qu’à partir de 7 heures du matin ou une heure avant le début de l’activité.

 


 

Du point de vue de la commune,  les éclairages des façades des bâtiments devront être éteints au plus tard à une heure du matin, et ne pourront être rallumés « avant le prochain coucher du soleil ». Enfin, les lumières des bureaux d’entreprise devront être éteintes au plus tard une heure après le départ des employés.

 

Economies, bien-être humain et respect de son environnement

 

Des contrôles seront effectués sous la responsabilité des maires et des préfets. Tout contrevenant fera l’objet d’une mise en demeure qui, si elle n’est pas suivie d’effets, sera sanctionnée par « une amende d’au plus 750 euros ». Toutefois, des dérogations aux horaires d’illumination des façades d’immeubles non résidentiels et d’éclairage des vitrines de commerce restent possibles sous réserve d’un arrêté préfectoral.

 

Selon le ministère du développement durable, ce dispositif permettra « d’économiser l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité de 750 000 ménages, d’éviter l’émission de 250 000 tonnes de CO2 et de réaliser une économie de 200 millions d’euros ». Un bilan du dispositif est d’ores et déjà programmé pour janvier 2014.

 

Outre ces substantielles économies et le bien-être de résidents importunés par un éclairage invasif (1), cette mesure a un intérêt environnemental. La volonté, honorable au demeurant, de redonner une place à la biodiversité, faune et flore comprises, en milieu urbain implique de faire des compromis. De fait, les pollutions lumineuses ne nuisent pas qu’au bien-être des populations locales. Les éclairages artificiels perturbent les écosystèmes, modifiant la communication entre espèces, les migrations, les cycles de reproduction etc.

 

Heureuse nouvelle à plus d’un titre, cette entrée en vigueur devrait satisfaire le plus grand nombre puisque, selon un sondage TNS Sofres réalisé à l’été 2012, 87 % des Français sont favorables à l’extinction des bureaux inoccupés, 84 % à l’extinction des enseignes et publicités lumineuses et 82 % à l’extinction des vitrines des commerces, la nuit.

 

1- L’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) a lancé un programme de réflexion sur l’impact des éclairages artificiels, responsables d’une perturbation de l’alternance jour – nuit.

 

Cécile Cassier



01/07/2013
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