Une bouffée d'oxygène

L’image d’Epinal de perpétuel pessimiste du Français vient d’en prendre un coup. Selon un sondage CSA (1), réalisé pour et relayé par RTL, 54 % des Français, soit plus d’un Français sur deux, ont confiance en les capacités du pays à surmonter la crise économique.

Cette confiance s’observe plus particulièrement chez les hommes (61%), les personnes âgées de 50 à 64 ans (60 %), la tranche des 25 à 34 ans (58 %) et les cadres et les professions libérales (59 %). Les principaux atouts attribués à la France sont l’attractivité touristique (45 %) ainsi que l’implantation internationale des grandes entreprises françaises leader (45%). Les autres arguments avancés pour justifier cette foi patriote sont le savoir-faire hexagonal dans la mode et le luxe (35 %), et la position géographique stratégique de la France, au carrefour de l’Europe (33 %).

Le dynamisme démographique, la qualité de l’enseignement et l’esprit d’entreprise des Français ont, en revanche, rarement été évoqués.

Les Français au secours de la France

Selon RTL, ce sondage a toutefois mis en évidence un « bémol » : "le pays manque de confiance en lui". Plus de sept Français sur dix estiment en effet que la France manque de confiance en elle, tournure de phrase qui repose sur une personnification, à savoir une figure de style dont l’interprétation prête ici à confusion. Qui se cache derrière cette « France » qui pâtit d’un manque de confiance en soi ? Bien qu’elle soit difficile à définir exactement, cette opinion est largement ancrée chez les cadres et les professions libérales (78 %), ainsi que chez les jeunes âgés de 18 à 24 ans (76 %). Cet avis se retrouve par ailleurs dans toutes les mouvances politiques, puisque « 66% des électeurs de François Hollande considèrent que la France est un pays qui manque de confiance en lui, de même que 74 % des électeurs de Nicolas Sarkozy (…) ».

1-Sondage réalisé par internet du 21 au 23 mai 2013, sur un échantillon national représentatif de 1 003 personnes résidant en France, âgées de 18 ans et plus.

Cécile Cassier