Une bouffée d'oxygène

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Les questions animales


Les premières traces de domestication du cheval

 

Une équipe internationale d’archéologues, réunissant des membres des universités britanniques d’Exeter et de Bristol, du CNRS (1) et du Muséum national d’Histoire naturelle, a daté les plus anciennes preuves de domestication du cheval par l’homme. Celles-ci remontent aux alentours de 3 500 avant notre ère. Il s’agirait de la première domestication du cheval, œuvre de la culture Botail, civilisation de la fin du Néolithique située au nord du Kazakhstan. Cette date devance de 1000 ans les estimations antérieures, et de 2000 ans les premières attestations de cheval domestique en Europe. 
 
Dès cette époque, l’homme a donc entrevu le potentiel de cet animal peu commun. Initialement domestiqué pour la monte, le cheval a également été mis à profit pour l’alimentation et la production de lait. Ces travaux de recherche ont attiré mon attention pour ce qu’ils apportent aux amoureux des chevaux, dont j’ai l’honneur de faire partie. Nous sommes riches de ce vaste héritage qui lie l’homme et le cheval depuis des siècles. Me viennent alors à l’esprit ces quelques mots empruntés au « Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry : 
 
« Mais si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde. » 
 
 

Passion de Kerfraval. (Ci-dessus : Quimberley Amadeus).



1- Centre National de la Recherche Scientifique 
 
Cécile Cassier

03/05/2013
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Les cosmétiques testés sur animaux interdits de commercialisation en Europe

Je ne me considère pas comme une « bobo », plus soucieuse du bien-être animal que de l’humain. Il n'empêche ; imaginer des lapins, des souris, des chiens à moitié écharpés et malades, maintenus en vie pour les besoins de la science cosmétologique, ne m'enchante guère. J'ai souvenir d’avoir traité, lors de mon précédent poste, un sujet concernant des « vaches-hublots ». Vous avez bien compris, tout est dit dans l'intitulé. Des hublots ont en effet été greffés sur des vaches afin d’assister en direct à ce qui se passait à l'intérieur de leur corps. Appétissant, me direz-vous. 
 

Ce n’est dès lors pas une surprise si, après avoir accumulé quelques expériences photographiques de ce type, je suis devenue de plus en plus attentive à la mention « non testé sur animaux ». Depuis longtemps déjà, l'Union européenne clame ses velléités de proscrire l'expérimentation animale à des fins cosmétiques. Concrètement, depuis 2004, l'expérimentation animale est interdite dans l'Union en ce qui concerne les produits cosmétiques. En 2009, l'expérimentation animale a été proscrite « pour les ingrédients de ces produits ». Là encore, tout est affaire de nuances. Depuis mars 2009, est également interdite la mise sur le marché européen de cosmétiques contenant des ingrédients ayant fait l'objet de tests sur animaux. Toutefois, dans le cas d'effets « plus complexes » sur la santé (sensibilisation cutanée, cancérogénèse, toxicité pour la reproduction etc.), l'entrée en vigueur de l'interdiction avait bénéficié d'un sursis jusqu'au 11 mars 2013.
 
On pouvait légitimement se demander si l'UE n'entendait pas tiédir quant à ses engagements. Mais, d'après un communiqué de la commission européenne daté du 11 mars dernier : « La dernière étape prévue dans l'élimination progressive de l'expérimentation animale pour les produits cosmétiques commercialisés dans l'Union prend fin aujourd'hui ». Les cosmétiques testés sur animaux ne sont désormais plus autorisés à la mise sur le marché au sein de l'UE. Le commissaire européen à la santé et à la politique des consommateurs, M. Tonio Borg, a affirmé l’ambition de l'Europe d’intensifier les efforts de mise au point de méthodes de substitution.
 
Selon les déclarations officielles, aucun compromis n'a été consenti en matière de sécurité des consommateurs. Par excès d'optimisme me diront certains, on est en droit de penser que si une période d’ajustement a été requise pour les tests appliqués aux effets « plus complexes », il doit bien y avoir une raison, et une bonne. Mais il est bien spécifié que : « Le remplacement total des essais sur animaux par d'autres méthodes n'est pas encore possible ».
Mais, loin d'être une garantie absolue, l'expérimentation animale a souvent été discréditée par nombre de chercheurs pour son caractère aléatoire. Les organismes animaux et humains divergeant sensiblement, ils estiment que l'absence de risques sur l'un ne garantit pas nécessairement qu'il en soit de même pour l'autre. Toujours est-il que l'interdiction totale désormais adoptée, le prochain objectif à viser tient à l'optimisation de solutions alternatives, tout à la fois plus respectueuses, plus efficaces et plus sécuritaires.

Cécile Cassier

19/03/2013
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