Une bouffée d'oxygène

Une bouffée d'oxygène

Lettre d'une inconnue


Un Joyeux Noël

 

Un joyeux Noël à tous... Pas parce que c'est de circonstance mais parce que, si l'homme reste un grand enfant toute l'année, ça peut parfois avoir du bon. Quelqu'un m'a dit que Noël, qu'on n'y soit sensible ou non, marque une trêve dans l'année. Je suis assez d'accord, aussi je partage.

Bonne trêve à tous


29/12/2012
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A Madame la Baronne

Il est si difficile de se dire que, à l'avenir, lorsque le téléphone sonnera, ça ne pourra plus jamais être elle au bout du fil. Une fois n'est pas coutume, je dédie cet article à une personne qui a profondément marqué ma vie. Voici les quelques mots d'une petite fille adressés à sa grand-mère, qui aujourd'hui n'est plus, et pourtant sera toujours.

 

Il y a moins d’un an, le 22 janvier 2012, Suzanne, Mamoune pour la famille, perdait un mari, et nous un père et un grand-père. Aujourd’hui, c’est son tour de tirer sa révérence. Mamoune était de la trempe de ces femmes, petites par la taille mais grandes par le cœur. Elle brillait d’une force tranquille, un indicible goût pour la vie chevillé au corps. Trois cancers successifs n’ont suffi à éteindre la lueur qui animait cette Madone, sans cesse reconnaissante du temps qui lui était accordé auprès de ses filles, de ses petits et arrières petits enfants. 
Comme elle me l’a souvent répété, il nous incombe à nous de ne garder que le bon et de laisser le mauvais de côté. L’effort est modeste, tant les bons instants à se remémorer sont nombreux, depuis ses acrobaties culinaires à bord de Scop IV, pelant ses tomates au rythme de la houle, à nos virées pour le moins virevoltantes dans sa fidèle 104.
 
 
Aujourd’hui encore, je la vois à travers les yeux d’une enfant, une enfant parfois en quête de réconfort qui trouvait dans le sourire et la bonne humeur de sa grand-mère un océan de bienveillance. Loin de s’étioler, ce soutien indéfectible n’a cessé de se renforcer lorsque cette enfant est devenue adolescente, puis jeune femme. Plus qu’une grand-mère, elle était une amie et une confidente, dont les multiples coups de fil hebdomadaires laisseront un manque impossible à combler. Je lui dois tant pour tout cet amour dispensé, son ouverture d’esprit, sa grandeur d’âme. Nous nous surprenions du bonheur de se retrouver toutes deux réunies, riant de ces réparties dont elle était coutumière et qui parvenaient encore à me désarçonner. Et lorsque je lui assurais qu’elle ne faisait que récolter ce qu’elle avait semé, elle semblait presque surprise de tout l’amour que je lui témoignais.
 
 
Le seul réconfort que je trouve aujourd’hui est la certitude qu’une femme qui a laissé une telle marque ne peut totalement disparaître. J’éprouve une grande fierté d’être la petite fille de cette dame, modèle de détermination dont l’unique ambition était de concourir à notre bonheur. J’ai conscience de ma chance d’avoir grandie, au sens propre comme au sens figuré, auprès de cette femme. En nous montrant que la vie était un bien trop précieux pour être remis en question, elle nous a appris que la meilleure façon de rendre hommage à un disparu, c’est de prendre le temps qui nous est imparti, non comme un sursis mais comme un privilège. C’est cette force qui lui permettait de tenir fermement ma main, le regard tourné vers la photo de son époux qui l’avait devancé.



07/12/2012
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Lettre d'une inconnue

Grand saut pour les uns, démarche banale pour les autres, la création d'un blog est un acte ô combien personnel. Et reflète un besoin de communiquer avec les autres, sans la moindre garantie que "les autres" aient envie de nous entendre.

 

Pourquoi Une Bouffée d'oxygène ? En toute sincérité, il est plus question de ma bouffée d'oxygène que de la vôtre, même si j'espère que la mienne saura vous divertir. J'ai voulu créer un espace qui, bien que peu connu, soit un peu le royaume sur lequel je gouverne. Journaliste fraîchement licenciée pour motif économique, je reste fidèle à ma vocation et continuerai à respecter certains préceptes que je juge fondamentaux, notamment la légitimité de mes sources. Autant que possible, je tendrai à l'objectivité. Mais si j'ai souhaité créer cette fenêtre personnelle, c'est aussi pour faire partager mes humeurs, mes coups de coeur et mes coups de gueule. Parce que journaliste dans l'âme, je reste une personne à part entière, une femme avec son histoire et une sensibilité exacerbée sur certains sujets. Je pourrais m'en excuser dès à présent. Mais ce serait faire preuve de mauvaise foi car, cette liberté de ton, c'est justement ce que m'offre ce blog. Et que cette subjectivité avouée et assumée peut parfois permettre de révéler certaines vérités qui, si elles ne sont pas bonnes à entendre, doivent être dites. Et c'est en toute modestie que je vous demande de me faire confiance, et de croire en ma volonté à faire bon usage de cette liberté de plume. 

 

Votre dévouée,

 

Cécile Cassier


12/09/2012
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